ELLE L'A FAIT ! RETOUR SUR LE VOYAGE À VÉLO SOLO DE MARIE
21 Sep 2022
Un an et demi après avoir intégré Vélogik, Marie s’est lancé le défi de faire son premier voyage solo à vélo. C’est chose faite ! Retour sur ce périple ambitieux, qui n’aurait pas été possible sans la précieuse aide des techniciens des Ateliers de Vélogik.
Une road map semée d’embûches
Avez-vous entendu parler de la Vélodyssée ? Ce parcours de 1300 km le long de la côte Atlantique est le rendez-vous des passionnés du cycle. Pour son premier voyage en solitaire, Marie décide de restreindre son trajet à la section Nantes-Biarritz – soit environ 860 km. Or, tout ne se passe pas complètement comme prévu !
Tout a pourtant bien démarré pour Marie. Chaleur et beauté du paysage sont au rendez-vous les quatre premiers jours où notre bikeuse enfourche son vélo. Au programme du trajet, 6 à 7 heures de coups de pédale chaque jour, selon les dénivelés de la route. Voyageant seule, c’est chez l’habitant qu’elle fait étape pour passer la nuit. Munie de sa tente, elle élit domicile dans le jardin de personnes accueillantes, soit via HomeCamper, soit chez des membres d’une communauté de cyclo-voyageurs trouvée sur l’application Warm Showers.
C’est alors le début des péripéties. De terribles incendies se déclarent dans l’Ouest de la France et le questionnement débute pour Marie. “Que faire ? Dois-je changer mon itinéraire ou prendre le risque de continuer, me voyant contrainte de prendre le train pour faciliter certaines étapes?”. L’hésitation est de courte durée : Marie ne se voit pas abandonner son projet de dépassement de soi.
Une préparation à toute épreuve
Marie décide de se réorganiser. Posée dans un café, seule face à sa feuille de route, elle réalise qu’elle va devoir changer d’itinéraire. Direction Montpellier en passant par le Canal des 2 Mers à vélo, via le Canal de Garonne puis le Canal du Midi. Ce détour représente 400 km de plus que ce qu’elle avait prévu. Mais, bien équipée et conseillée par les Ateliers de Vélogik, elle ne doute pas de ses capacités physiques et techniques à continuer son voyage à deux-roues. “Il faut vraiment penser à faire réviser son vélo avant de partir ! Le moindre pépin matériel m’aurait assurément fait questionner ma décision de continuer”.
Munie de son cuissard, de son smartphone, de sa tente et de son kit de réparation composé de deux chambres à air de secours, de rustine, une petite pompe et un multi-outils comprenant un démonte-pneu, elle peut sereinement envisager ces kilomètres supplémentaires.
Sur le canal, le paysage est différent. L’aménagement de la piste est plutôt confortable, malgré quelques zones plus boueuses et fatigantes. Le paysage de campagne donne parfois une sensation de solitude qui contraste avec les plages bondées de la première partie de son périple. “On se croirait parfois dans un univers sorti d’un roman”, se souvient Marie.
Des souvenirs plein la tête
Après des moments difficiles sous la pluie, accentués par la fatigue physique, Marie décide de s’accorder une nuit confortable dans un hôtel. Arrive enfin son dernier jour de pédalage. Au programme ? 104 km de Toulouse à Carcassonne. C’était sans compter sur les conditions météorologiques déplorables. Trempée de la tête aux pieds durant une halte à Castelnaudary (la ville du cassoulet !), le verdict tombe : “je ne peux plus avancer dans la boue, alors l’aventure s’arrête après ces magnifiques 1064 km”. Marie et son vélo se retrouvent donc dans le train qui les amènera à Carcassonne en 20 minutes. Elle est fatiguée, mais si fière d’elle ! Après une matinée avec son frère rencontré par hasard à Carcassonne, Marie peut ensuite prendre le prochain train pour Montpellier. Elle y passe quelques jours avec son autre frère pour marquer la fin de son périple et profite pleinement du bord de mer… cette fois sans pédaler !
Le dépassement de soi et les belles rencontres. C’est que Marie retiendra de son voyage à vélo en solitaire.
“Je me suis sentie forte, j’ai eu peur, j’ai persévéré, j’ai pleuré, j’ai ri, j’ai vécu le manque de mes proches. Autant de belles émotions en seulement deux semaines, ça vous marque. J’ai même assisté à une soirée accordéon-moules-frites chez l’habitant ! J’ai quitté ma zone de confort et je ne le regrette pas du tout. J’ai redécouvert l’humain et j’ai encore plus foi en la bienveillance interpersonnelle.”
Les tips de Marie pour du vélo-tourisme réussi :
- Réviser son vélo avant de partir
- Avoir de la ficelle peut toujours être utile
- Penser à la checklist du vélo-voyageur
- Installer les application d’entraide entre cyclistes
- Se lancer !